mardi 15 mars 2011

Chostakovitch : intégrale des symphonies (Kondrachine) à 20€




MISE À JOUR (15/03/2011) : article désormais proposé sous forme d'enchère sans achat immédiat.

C'est une affaire testée et approuvée avant d'être recommandée : l'intégrale des symphonies de Chostakovitch par Kirill Kondrachine (Melodiya, 11 CD) est proposée sur ebay.fr (enchère en cours : 7,50 €), l'article étant parti auparavant au prix de 20 € port compris (vers la France). Prix exceptionnel et service à la hauteur de la part du vendeur : livraison constatée en 48 heures.

Les reparutions Melodiya sont aussi alléchantes qu'onéreuses. Celle-ci, sortie en 2006, est un indispensable qui nécessitait jusqu'ici de briser sa tirelire (81,51 € sur Amazon.fr !). En effet, y compris pour ceux qui s'étaient procuré la réédition BMG en 1998 (report très médiocre), cette intégrale phénoménale signée par Kondrachine à la tête de l'Orchestre philharmonique de Moscou est ici restituée dans des conditions idéales. La stéréo très crue et peu réverbérée des années d'enregistrement (1965-1975) correspond parfaitement à la précision sèche et éclatante de la phalange moscovite, qui étonne par sa justesse. Kondrachine impose une vision extrêmement tranchante des symphonies dont il dirigea lui-même deux créations (n° 4 et n° 13), qui contraste avec le rendu plus violent d'un Mravinski, avec la profondeur tragique un peu alanguie d'un Sanderling, ou enfin avec l'équilibre de Rojdestvenski, dont la magnifique intégrale (indisponible depuis les rééditions BMG des années 1998-2000) domine un peu moins largement la discographie soviétique à l'écoute de cette réédition du cycle Kondrachine (l'idéal est évidemment de connaître les deux). Et on est là aussi très loin du standard assez tiède proposé par l'intégrale Haïtink, et même par le coffret du valeureux Jansons (qui souffre surtout de l'hétérogénéité des orchestres, les meilleurs enregistrements du chef letton étant avec la Radio bavaroise et l'orchestre de Leningrad).

Le programme du coffret offre aussi des compléments bienvenus : le poème symphonique Octobre Op. 131, la cantate Le Soleil brille sur notre patrie Op. 90, le poème L'exécution de Stépane Razine Op. 119, et enfin le concerto pour violon et orchestre n° 2 joué par nul autre que David Oïstrakh. Merci à mélomane86 du forum classik qui a signalé ce bon plan.


Enfin, pour les amateurs du chef russe, rappelons qu'il s'agit là de son legs discographique le plus important, avec ses enregistrements Mahler et ses enregistrements tardifs, avec le Concertgebouw d'Amsterdam dans la 7e de Mahler et le Schéhérazade de Rimsky-Korsakov, et avec la NDR dans son fameux dernier concert (la « Titan »).