lundi 30 septembre 2013

10 joyaux à restituer (3) Chostakovitch, Symphonie n° 10 (Svetlanov, 1966)


Dmitri Chostakovitch
Symphonie n° 10
Orchestre symphonique d'État d'URSS
Ievguéni Svetlanov (direction)
Enregistrement : 1966
Label : Melodiya


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Ask Melodiya
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Les symphonies de Chostakovitch n'ont pas toutes le même rayonnement, et n'ont pas toutes eu le même succès discographiques. La dixième a cependant connu dès sa création en 1953 un succès immédiat qui en a rapidement fait la symphonie la plus jouée, la plus enregistrée du compositeur soviétique. Les plus grandes baguettes ont livré des interprétations célèbres et souvent effectivement superbes.

Ievguéni Svetlanov
Aussi bien Karel Ancerl (1953) que Dmitri Mitropoulos (1954) et Franz Konwitschny (1954) en donnèrent rapidement leur propre vision, tandis que le créateur Ievguéni Mravinski ne laissa que deux concerts tardifs (chez Melodiya et chez Erato, deux indispensables). Puis à l'ère de la stéréo, les versions se multiplièrent aussi bien à l'est, avec Kurt Sanderling ou encore les intégrales de Guennadi Rojdestvenski et de Kirill Kondrachine, qu'à l'ouest, avec Eugene Ormandy et les deux studios laissés par Karajan et ses Berlinois en 1966 et en 1981 (sans compter le mythique concert à Moscou en 1969, qui valut à l'Autrichien les louanges du compositeur). Et certains de ces témoignages sont eux-mêmes injustement négligés par les éditeurs...

Reste qu'un interprète majeur de Chostakovitch laissa la première version officielle enregistrée en URSS, et la première version en stéréo de cette symphonie, sans jamais bénéficier d'une réédition en CD. Cette version est oubliée dans les placards de Melodiya et ne peut se retrouver qu'en cherchant un exemplaire des éditions en 33 tours commercialisées des deux côtés du rideau de fer.

Cette interprète, c'est Ievguéni Svetlanov, et cette version fut enregistrée en 1966 à la tête de l'Orchestre symphonique d'État d'URSS (actuel Orchestre symphonique de la Fédération de Russie) dont Svetlanov venait de prendre la direction musicale qu'il ne laisserait qu'en 2000 après un limogeage teinté de différends politiques.

Couverture de l'édition internationale
Cette version en studio (à ne pas confondre avec le concert londonien de 1968 édité par ICA Classics) est tout bonnement exceptionnelle. La précision cinglante de l'orchestre, aux couleurs ardentes, aux accents vifs et acérés, est mise au service d'une vision tendue, puissamment expressive, à la fois authentiquement russe et d'un modernisme assumé. Le monstre de la direction qu'était Svetlanov, et que Paris put fréquemment apprécier dans ses dernières années, se montre ici à la fois le défenseur inégalable du répertoire russe de son temps, et un jeune artiste au talent ébouriffant. Il parvient ainsi à réaliser à la perfection la synthèse entre perfection technique dans une partition difficile et nécessitant une maîtrise presque mécanique de l'orchestre, et capacité d'inspiration et de souplesse, de lyrisme même, et de violence jamais égalée par moments, alors que tant de version sonnent creux et laisse de Chostakovitch une image désespérément froide.

Il est inexplicable que cette version n'ait jamais été rééditée en CD. Il est ahurissant que ce manque se prolonge alors que Melodiya connaît depuis quelques années un regain d'activité.

samedi 28 septembre 2013

Ventes flash Fnac.com jusqu'au lundi 30 septembre à minuit



Le site internet de la Fnac propose jusqu'à lundi une large sélection d'articles de tous types, parmi lesquels de la musique et un rayon classique relativement intéressant.


Parmi la sélection proposée, on retient notamment les coffrets assez fournis de Brilliant Classics, consacrés à Franz Liszt (30 CD à 27,30 € au lieu de 40 €) et à Georg Friedrich Haendel (40 CD à 27,30 € au lieu de 40 €) ou encore la belle intégrale Poulenc éditée l'an passé par EMI (20 CD à 32,90 € au lieu de 47 €).

Pour des articles moins volumineux mais dont l'achat peut tout à fait être justifié surtout à ce prix, on trouve L'enlèvement au Sérail de Mozart par Gardiner (2 CD, 9,93 € au lieu de 15 €), les Œuvres pour piano de Debussy par Aldo Ciccolini (5 CD, 14,70 € au lieu de 21 €), et le coffret consacré par EMI à la musique anglaise dans la série Thomas Beecham de 2011 (6 CD, 10,77 € au lieu de 16 €).

mercredi 25 septembre 2013

URGENT Anthologie du Concertgebouw à prix cassés !




L'anthologie du Concertgebouw d'Amsterdam est un ensemble de coffrets publié par les éditions du célèbre orchestre néerlandais, et rendant disponibles de nombreux enregistrements de concert inédits et pour la plupart extraordinaires.

Ce n'est pas souvent qu'on peut voir une telle occasion : ces coffrets rares (les 4 premiers volumes sont épuisés) et habituellement très onéreux sont cette fois totalement bradés sur Amazon.de !

Parmi les enregistrements les plus exceptionnels inclus, ceux à écouter en priorité, le volume 5 comprend un Poème de l'extase explosif et une Pathétique puissante et suprêmement élégante sous la baguette d'Antal Dorati, le Pelleas und Melisande de Schoenberg dirigé par Dohnanyi, ainsi que la symphonie n° 6 de Sibelius par Colin Davis.
Le volume 6 offre un très beau Barbe-Bleue de Bartok en hongrois, et par Ivan Fischer (1990), une belle version de L'arbre des songes de Dutilleux par Isabelle van Keulen et Charles Dutoit (1991), Pierre Boulez pour La nuit transfigurée (1995), Kurt Sanderling pour la symphonie n° 5 de Chostakovitch (1999), ou encore Klaus Tennstedt pour la symphonie n° 5 de Mahler (1990), ainsi que les deux lieder de Vom ewigen Leben de Schreker par Claudia Barainsky sous la direction de Gerd Albrecht (2000).
Enfin le volume 7 parcourt un horizon très varié qui correspond à la fin des années Chailly et au début du mandat Jansons, et l'on retient notamment le Lied von der Erde de Luisi avec Anna Larsson et Robert Dean Smith, la symphonie Babi Yar de Chostakovitch par Masur et avec Leferkus, une Mer de Debussy par Bernard Haitink, ou encore Asylade Thomas Adès sous la baguette de Daniel Harding.




Anthology of the Royal Concertgebouw
Vol. 5 (1980-1990)
14 CD


Contenu complet sur Prestoclassical









Anthology of the Royal Concertgebouw
Vol. 6 (1990-2000)
14 CD


Contenu complet sur Prestoclassical





Anthology of the Royal Concertgebouw
Vol. 7 (2000-2010)
14 CD


Contenu complet sur Prestoclassical






Merci à Luckas qui a signalé cette promotion exceptionnelle !

lundi 23 septembre 2013

John Eliot Gardiner Collection à 24€ !




La John Eliot Gardiner Collection (DG, 30 CD) est un de ces coffrets-hommages dont Universal a le secret, qui permet de parcourir la carrière d'un artiste majeur à travers des points saillants de sa discographie. On y retrouve naturellement du baroque, avec les Vêpres de Monteverdi, la Saint-Mathieu de bach, du Purcell, du Haendel, du Gluck... MAis aussi les répertoires plus tardifs explorés par Gardiner avec ses musiciens des English Baroque Soloists et de l'Orchestre révolutionnaire et romantique, ainsi que ses chanteurs du Monteverdi Choir. Mozart (Idomeneo, concertos pour piano), Haydn, Beethoven (Leonore, Missa Solemnis), Berlioz (Symphonie fantastique), Schumann, Lehar, Verdi, et jusqu'à Elgar, Weill et Stravinsky (avec les Wiener Philharmoniker ou le London SO dans les répertoires les plus tardifs), Gardiner se révèle plus que jamais touche-à-tout, à la recherche de la clarté du discours et de la transparence du texte.

Paru en mars dernier pour un prix habituel de 70 € environ, ce coffret est exceptionnellement proposé à seulement 23,90 € sur Amazon.it. 1€ par CD, y compris les frais de port, vraiment une offre à saisir !




Merci beaucoup à bolly qui a signalé ce bon plan !

Beethoven : intégrale Brilliant 2013 à 68€ ! (vente flash)




Cinq ans après la première mouture, deux ans après la seconde, l'intégrale Beethoven de Brilliant (86 CD) revient sous une nouvelle livrée, et avec quelques évolutions majeures dans son contenu. Les symphonies de Blomstedt, parmi les intégrales les plus cohérentes, avaient déjà remplacées celles (décevantes) de Masur ; cette fois ce sont aussi les concertos qui changent, Gulda et Szeryng laissant place à la vision dégraissée et post-baroqueuse de Bronfman et Tetzlaff sous la baguette de Zinman. La première intégrale Alfred Brendel demeure pour les sonates pour piano, mais Brilliant sort une version maison pour les sonates pour violon et celles pour violoncelle (Barati et Rösler avec le piano de Klara Würtz). Parmi les meilleurs changements, les quatuors très fades des Guarneri laissent place à la vision sévère et juste des Suske. Le Fidelio de Dohnanyi laisse place à celui de Colin Davis. C'est presque une nouvelle intégrale que propose donc Brilliant, profondément revue.

Ce coffret tout juste paru et prévu à 90 € est proposé à un prix de sortie de 68 € par Amazon.fr en vente flash jusqu'à vendredi (dans la limite des stocks disponibles)!


 

dimanche 22 septembre 2013

10 joyaux à restituer (4) Mahler, Symphonie n° 2 (Klemperer, Munich 1965)




Demandez la réédition de ce disque directement à EMI/Warner sur Twitter :
Ask EMI/Warner
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Vis-à-vis de Mahler, Otto Klemperer est au disque à la fois l'un des incontournables chefs de la première génération, et l'un des interprètes les plus contestés, notamment à travers ses enregistrements des symphonies n° 7 et n° 9, aux options extrêmes (de lenteur particulièrement) et gâchés par un orchestre à la mise en place souvent hasardeuse. L'enregistrement studio de la symphonie n° 2 (1961-1962), avec Elisabeth Schwarzkopf et Hilde Rössl-Majdan, est en revanche plus consensuel, ainsi que celui du Lied von der Erde (1964-1966) avec Christa Ludwig et Fritz Wunderlich.


Mais supérieur encore à la version studio, supérieur également à la mythique version amstellodamoise avec Jo Vincent et Kathleen Ferrier (1951), Otto Klemperer a laissé un enregistrement de concert de la symphonie n° 2, sorti de ses archives par EMI en 1998 et malheureusement non réédité depuis, et absent de la récente édition Klemperer comme du coffret Mahler/Klemperer édité il y a deux ans.

Car ici il n'y a plus de question, plus de débat, plus de doute. Il n'y a qu'une lecture enflammée, tendue à l'extrême, saisissante de vigueur et de précision, un orchestre de la radio bavaroise conscient de participer à un moment musical unique, des chœurs d'une ferveur extraordinaire... Et une Janet Baker inoubliable dans un Urlicht à la fois pudique et poignant, sans équivalent dans la discographie.



La discographie de la seconde symphonie de Mahler ne manque pas de bonnes versions, dont celles toutes superbes de Bruno Walter (un peu froid peut-être...), de Zubin Mehta (légèrement clinquant tout de même...), de Klaus Tennstedt (toujours préférable en concert), ou encore plus récemment de Vladimir Jurowski (qu'on préférera à un Claudio Abbado qui à Lucerne se révèle désespérément formel). Pourtant, Klemperer dans ce concert bavarois dépasse tout ce que proposent ses illustres collègues. Il établit à proprement parler une référence... malheureusement épuisée et indisponible à un prix acceptable.

Warner a dû récupérer avec le reste du catalogue EMI cet enregistrement-ci. Y aura-t-on la bonne idée de le rendre à nouveau disponible ?

samedi 21 septembre 2013