lundi 17 décembre 2012

Lisa Della Casa | Galina Vichnevskaïa

      Lisa Della Casa (1919-2012)                                 Galina Vichnevskaïa (1926-2012) 

Coup sur coup, le 10 et le 11 décembre, deux grandes dames du chant, deux sopranos incomparables disparaissent. Lisa Della Casa le 10, Galina Vichnevskaïa le 11. Deux femmes qui ont compté et se sont imposées par leur art et leur carrière comme deux figures musicales historiques du siècle passé. Pour ceux qui ne les connaîtraient pas, ou que de nom, quelques références à bon marché permettront d'appréhender leur legs.

Entendre Lisa Della Casa, c'est écouter Mozart et Richard Strauss. Les Quatre derniers Lieder de Strauss avec Karl Böhm sont disponibles à prix Naxos (6,95 €) : peut être la meilleure version, celle du moins qui relativise les références habituellement citées par les magazines (à commencer par les très formels Schwarzkopf et Szell). Pour aller plus loin, Arabella avec Dietrich Fischer-Dieskau et Keilberth à la baguette est à partir de 5,37 € sur Marketplace (et à peine plus sur Amazon.co.uk en prix normal). Chez Mozart, l'opéra en version intégrale le plus accessible est certainement Così fan tutte avec Christa Ludwig et Karl Böhm. On peut aussi tenter à peu de frais (7,46 € sur Marketplace) la compilation 4 CD chez Membran. Enfin, n'oublions pas qu'en-dehors de Mozart et Strauss, Lisa Della Casa a laissé l'un des plus beaux enregistrements de la symphonie n° 4 de Mahler, avec Fritz Reiner et Chicago, et que cette version se trouve à moins de 10 € dans sa réédition SACD.

Du côté de Galina Vichnevskaïa, personne sans doute n'approche sa maîtrise du répertoire russe dans la discographie, à de rares exceptions près (Slobodskaïa l'oubliée...). Un célèbre récital Philips/Decca avec son époux Rostropovitch au piano, demeure une référence absolue, autour de 10 € en réédition Eloquence. Un autre, également avec Rostropovitch et jadis édité chez Erato, se trouve en réédition Apex (6,05 € sur Marketplace). Pour la scène, le live de la Fiancée du Tsar sous la direction de Fouat Mansourov à Moscou en 1973 (Opera d'Oro) donne une bonne idée du talent dramatique de la chanteuse. Enfin, n'oublions pas le War Requiem de Benjamin Britten, dans sa version de 1963 sous la direction du compositeur. Galina Vichnevskaïa, prévue pour la création aux côtés de Dietrich Fischer-Dieskau et Peter Pears, dans une symbolique pacifiste, n'avait pu être présente dans la cathédrale de Coventry en raison des obstacles posés par l'administration soviétique. Elle était là, en revanche, pour ce studio inoubliable.