jeudi 13 octobre 2011

Les Giulini américains à petit prix sur Amazon.co.uk




En trois coffrets (un chez EMI, deux chez Deutsche Grammophon), on peut faire le tour de la discographie très séduisante de la période américaine de Carlo Maria Giulini. Ces trois coffrets, tous trois aussi intéressants, sont actuellement à prix très intéressant sur Amazon.co.uk et rien ne saurait justifier de s'en priver.


Carlo Maria Giulini : The Chicago Recordings (EMI, 4 CD)


EMI a frappé le premier, en 2004, en compilant les enregistrements effectués par le maestro pour la firme britannique, avec le Chicago Symphony Orchestra. On y retrouve la superbe 4e symphonie de Brahms, peut-être l'enregistrement de référence de cette symphonie, du moins à égalité avec la version viennoise de Carlos Kleiber. La 1e symphonie de Mahler est également superbe, les timbres de Chicago y font des ravages, comme d'ailleurs dans Berlioz (musique orchestrale de Roméo et Juliette) et Stravinski (Pétrouchka, L'oiseau de feu). Enfin, outre la symphonie n° 7 de Beethoven, la 9e de Bruckner est extraordinaire et rivalise avec celle enregistrée par Giulini à Vienne, deux témoignages qui dépassent à mon sens les autres que l'on peut connaître du chef dans Bruckner, bien que ses symphonies n° 7 et 8 de Vienne soient aussi à connaître.




Giulini in America (vol. 1) : Los Angeles Philharmonic (Deutsche Grammophon, 6 CD)


Le premier tome des enregistrements américains de Giulini pour DG, paru en 2010, a permis de remettre en circulation des versions qui étaient parfois devenues difficiles à se procurer, dont de véritables références comme la symphonie n° 3 « Héroïque » de Beethoven (la 5e et la 6e également incluses sont très belles mais n'ont pas tout à fait le même impact), ou encore une superbe Mer de Debussy et Ma Mère l'Oye et la Rapsodie espagnole de Ravel. Les symphonies n° 3 de Schumann et n° 6 de Tchaïkovski complètent ce très bel ensemble de témoignages de la collaboration entre Giulini et l'orchestre californien.



Giulini in America (vol. II) : Chicago Symphony Orchestra (DG, 5 CD)


Ce second volume, paru au début de l'été et déjà en promotion, vaut surtout pour la mythique 9e de Mahler, plus indispensable encore que la Titan du coffret EMI, et pour les trois symphonies de Schubert également incluses : n° 4 « Tragique », n° 8 « Inachevée », n° 9 « La Grande ». La Sérénade pour ténor de Britten (avec Robert Tear), les symphonies n° 8 et 9 de Dvorak, les Tableaux d'une exposition de Moussorgski, et la première symphonie « Classique » de Prokofiev complètent idéalement ce coffret et constituent des pièces de bravoure orchestrale dans lesquelles Chicago brille idéalement, sous la baguette d'un Giulini toujours aussi apte à faire s'épanouir le son d'un orchestre.