
Disparu hier à l'âge de 97 ans, Henri Dutilleux restera comme l'un des plus grands compositeurs de son temps, et une fierté pour la musique française. Héritier de Debussy, Ravel, Roussel, le compositeur angevin poursuivit sur la voie qu'ils avaient ouvertes, et fut joué et reconnu partout dans le monde comme l'une des voix majeures de la fin du XXe siècle. Et si sa musique vous a jusqu'ici échappé ou résisté, il n'est en rien honteux de s'y intéresser à l'occasion de la mort d'un si grand musicien, son œuvre étant dans les faits déjà passée depuis bien longtemps à la postérité.
Les Métaboles resteront le grand succès de Dutilleux (1964) et l'une des voies les plus sûres pour appréhender son langage. Pour cette partition électrisante, la version de Charles Munch avec l'ORTF (3,5€ environ sur Marketplace)
L'autre porte d'entrée la plus aisée, ce sont probablement ses concertos, pour violoncelle (Tout un monde lointain, merveille sonore de 1970) et pour violon (L'arbre des songes, de 1985, plus obscur et peut-être plus ardu cependant). La lecture des deux créateurs s'impose naturellement, puisque ces deux œuvres furent destinées à deux des plus grands virtuoses de leur temps, Mstislav Rostropovitch (environ 5 € sur Marketplace)
Pour une vision plus complète, le coffret 5 CD paru il y a quelques mois chez Virgin (environ 12 € sur Marketplace, et parfois aux alentours de 8 € en soldes ou promotion)
Les férus d'intégrales iront voir du côté de la référence établie par les œuvres pour orchestre en 4 CD sous la direction de Yan Pascal Tortelier. On y trouve notamment Timbres, espaces, mouvements (1978), remarquable partition inspirée de la Nuit étoilée de Van Gogh. Enfin, retenons encore deux joyaux de disques : Correspondances (2003), pour soprano et orchestre, par Barbara Hannigan et Salonen
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