Wilhelm Furtwängler a laissé deux enregistrements intégraux du Ring. Ni l'un, ni l'autre n'est totalement satisfaisant, et pourtant (ou peut-être justement) tous deux sont indispensables. Le plus connu est celui effectué avec l'orchestre de la RAI pour la radio italienne, enregistré en studio, un acte à la fois, semaine après semaine en 1953. Entreprise fastidieuse, mais pour un résultat très satisfaisant du point de vue sonore (pour un mono radiophonique...) ; en revanche le manque de tension et le plateau vocal inégal frustrent de nombreux mélomanes. C'est pourquoi beaucoup se tournent vers la captation du Ring de la Scala de Milan, dirigé par Furtwängler en 1950. Avec la Brünnhilde de Kirsten Flagstad, un orchestre survolté, une atmopshère tendue, on se laisse facilement convaincre, mais encore faut-il passer outre des conditions sonores réellement très difficiles (et des coupures dans l'acte II de La Walkyrie et dans l'acte III de Siegfried)...
C'est cette version anthologique du Ring en concert qui est ici proposé, regroupé en un coffret bon marché (P&B, 12 CD), dont le prix est encore plus bas que d'habitude en ce moment : 12,99 € sur Marketplace (15,50 € port compris vers la France) ou bien 16,25 € sur Amazon.fr même, au lieu de 28 € (prix éditeur).
Un document exceptionnel pour les admirateurs de Wagner et de Furtwängler. Qui ne doivent pas oublier non plus l'enregistrement de La Walkyrie effectué avec les Wiener Philharmoniker en octobre 1954
, avec l'étincelante Martha Mödl en Brünnhilde, et dans des conditions dignes de l'ambition artistique du chef. Il s'agit du seul opéra dont l'enregistrement en studio put aboutir avant la mort du chef, alors qu'EMI avait enfin décidé de mener à bien un Ring complet avec Furtwängler, qui aurait d'ailleurs été le premier cycle complet en studio, ce qui ne fut pas réalisé avant l'achèvement par Decca des sessiosn de Georg Solti en stéréo, en 1965.
