Le prix final en rebutera certains, malgré la réduction importante. Bien entendu, près de 200 € pour un coffret, cela reste un investissement, même si autour de 3 € le CD, cela demeure une belle affaire si on y réfléchit bien. Mais si vous en avez les moyens, acheter ces coffrets n'est pas un conseil : c'est un impératif. Car le legs Westminster est l'un des plus impressionnants de l'histoire du disque. Désormais tombé dans le catalogue Deutsche Grammophon il a été réédité en grande partie fin 2012 par la branche coréenne d'Universal dans une édition limitée difficilement disponible en d'autres contrées. Alors que les prix affichés sur Ebay et Amazon reviennent à plus de 300 € par coffret (voire plus en comptant les taxes appliquées par la douane à la réception), Importcds les propose à prix très réduit. Les colis sont pris en charge par DHL pour une livraison soigneuse et sécurisée.
On a tendance à oublier combien les artistes représentés comptèrent : le quatuor du Konzerthaus de Vienne et le quatuor Barylli ont laissé des enregistrements parmi les plus essentiels de Schubert, Mozart, Beethoven. Les sonates pour violon et piano de Mozart par Walter Barylli et Paul Badura-Skoda sont un sommet de grâce et de style. Sans compter les enregistrements chambristes des vents du Philharmonique de Vienne, qui plus est captés dans un mono qui vaut bien des enregistrements censément plus sophistiqués. Du côté du legs orchestral, Swoboda, Scherchen et Rodzinski labourèrent le répertoire en laissant des enregistrements du répertoire romantique en même temps que de nombreuses premières (dans Mahler notamment, pour Scherchen). On n'imagine plus aujourd'hui à quel point ces références furent admirées et connurent le succès. On retrouve ainsi les Planètes de Holst par Adrian Boult, les Variations Diabelli par le jeune Daniel Barenboim, Mozart et Scarlatti par Clara Haskil...
Les deux coffrets sont présentés dans un luxe qui tranche avec ce à quoi nous ont habitué les labels ces dernières années. Livret illustré à l'italienne, étuis cartonnés reproduisant les pochettes d'époque dans une qualité d'impression rare, CDs protégés dans des pochettes plastifiées pour éviter les frottements. Et naturellement le standard sonore (remasterisation et gravure) est à la hauteur des habitudes extrême-orientales, c'est à dire très loin de ce que l'Occident propose de meilleur.
Deux articles aussi luxueux qu'indispensables, donc, et à un prix très raisonnable pour la qualité finale. Espérons seulement que le reste de cet abondant catalogue (notamment en piano...) fasse l'objet d'un troisième coffret !