La mort de Gustav Leonhardt, survenue le 16 janvier à son domicile d'Amsterdam, est un événement que tous les mélomanes et musiciens, au-delà de la sphère baroque, apprennent avec tristesse. La musique perd en Leonhardt non seulement un virtuose hors pair, défricheur de répertoires et de sonorités, mais aussi un érudit entièrement dédié à la connaissance de la musique des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, et un pédagogue sans qui la compréhension actuelle de la musique ancienne ne serait pas la même, estimé et désormais regretté par tous. D'un sérieux inflexible, d'une froideur apparente, d'une discrétion absolue (mais aussi d'un humour aussi subtil que féroce !), Gustav Leonhardt laisse une discographie pléthorique qui ne rend que très imparfaitement compte de l'immense artiste qu'il fut, de sa faculté à laisser à l'auditeur d'un concert entrevoir par-dessus son épaule le dialogue qu'il mena une vie durant avec les partitions qu'il joua tant.
Lorsque Gustav Leonhardt annonça le 12 décembre dernier, après un concert aux Bouffes du Nord à Paris, qu'il ne se produirait plus en public, les spectateurs qui l'avaient vu affaibli, amaigri, luttant encore un peu contre le cancer qui ne le lâchait pas, pour exercer et partager son art, avaient compris qu'il ne se retirait pas pour couler une retraite tranquille mais parce qu'il n'avait plus la force de poursuivre et d'honorer les nombreux engagements qu'il avait pris en 2012. Souhaitons que ses derniers jours, parmi ses instruments, ses partitions et ses proches, fussent paisibles, sereins et lumineux, à l'image des interprétations qu'il nous laisse.
La discographie de Leonhardt est très accessible, pour en découvrir certains joyaux du moins. Ainsi ses Suites Anglaises et Partitas (Virgin, 4 CD, 10,50 € sur Marketplace) font partie de ses plus beaux enregistrements de Bach, de même que la mythique Offrande musicale avec les Kuijken (Sony/Seon, 3,82 € sur Marketplace). De même rappelons en précommande les deux coffrets regroupant de superbes enregistrements du catalogue Sony qui sortiront le 20 février, consacrés pour l'un à Bach encore (Suites françaises, Inventions & Sinfonias, Concerto italien... (4 CD, 9,99 €) et à l'orgue baroque (5 CD, 10,98 €). Citons aussi les rééditions économiques (environ 7 € par CD) de certains superbes enregistrements DHM, tout particulièrement ceux consacrés à Froberger, à Louis Couperin, à Frescobaldi (Primo libro di capricci), et à Sweelinck. S'il faut investir quelques euros supplémentaires, c'est pour le splendide récital Frescobaldi & Louis Couperin (alpha, environ 10 € sur Marketplace) au clavecin, en attendant la reparution du disque enregistré sur le même label à Sainte-Croix de Bordeaux. Enfin, naturellement, l'intégrale des cantates sacrées de Bach enregistrées par Leonhardt et Harnoncourt (Teldec, 60 CD) est un grand classique indémodable quoi qu'on en dise et désormais accessible en coffret économique (fréquement en promotion aux alentours de 120 €).
De nombreux enregistrements de très grande valeur, particulièrement les Variations Goldberg et L'Art de la fugue chez DHM, le récital Froberger de 1962 chez le même éditeur, ou plusieurs CD de clavecin (Couperin, Bach, etc.) et de cantates profanes de Bach chez Philips, soient difficiles à trouver voire épuisés depuis des années. Peut-être les éditeurs concernés daigneront-ils procéder à l'occasion de cette disparition à des rééditions, initiatives qui seront alors aussi attendues que déplorables quant à leur motivation événementielle.
Lorsque Gustav Leonhardt annonça le 12 décembre dernier, après un concert aux Bouffes du Nord à Paris, qu'il ne se produirait plus en public, les spectateurs qui l'avaient vu affaibli, amaigri, luttant encore un peu contre le cancer qui ne le lâchait pas, pour exercer et partager son art, avaient compris qu'il ne se retirait pas pour couler une retraite tranquille mais parce qu'il n'avait plus la force de poursuivre et d'honorer les nombreux engagements qu'il avait pris en 2012. Souhaitons que ses derniers jours, parmi ses instruments, ses partitions et ses proches, fussent paisibles, sereins et lumineux, à l'image des interprétations qu'il nous laisse.
La discographie de Leonhardt est très accessible, pour en découvrir certains joyaux du moins. Ainsi ses Suites Anglaises et Partitas (Virgin, 4 CD, 10,50 € sur Marketplace) font partie de ses plus beaux enregistrements de Bach, de même que la mythique Offrande musicale avec les Kuijken (Sony/Seon, 3,82 € sur Marketplace). De même rappelons en précommande les deux coffrets regroupant de superbes enregistrements du catalogue Sony qui sortiront le 20 février, consacrés pour l'un à Bach encore (Suites françaises, Inventions & Sinfonias, Concerto italien... (4 CD, 9,99 €) et à l'orgue baroque (5 CD, 10,98 €). Citons aussi les rééditions économiques (environ 7 € par CD) de certains superbes enregistrements DHM, tout particulièrement ceux consacrés à Froberger, à Louis Couperin, à Frescobaldi (Primo libro di capricci), et à Sweelinck. S'il faut investir quelques euros supplémentaires, c'est pour le splendide récital Frescobaldi & Louis Couperin (alpha, environ 10 € sur Marketplace) au clavecin, en attendant la reparution du disque enregistré sur le même label à Sainte-Croix de Bordeaux. Enfin, naturellement, l'intégrale des cantates sacrées de Bach enregistrées par Leonhardt et Harnoncourt (Teldec, 60 CD) est un grand classique indémodable quoi qu'on en dise et désormais accessible en coffret économique (fréquement en promotion aux alentours de 120 €).
De nombreux enregistrements de très grande valeur, particulièrement les Variations Goldberg et L'Art de la fugue chez DHM, le récital Froberger de 1962 chez le même éditeur, ou plusieurs CD de clavecin (Couperin, Bach, etc.) et de cantates profanes de Bach chez Philips, soient difficiles à trouver voire épuisés depuis des années. Peut-être les éditeurs concernés daigneront-ils procéder à l'occasion de cette disparition à des rééditions, initiatives qui seront alors aussi attendues que déplorables quant à leur motivation événementielle.