mercredi 3 avril 2013

Jeu-concours : réponses et résultat !

Voici les réponses du jeu-concours organisé pour fêter les 1000 premiers fans Facebook de BPC. Merci à tous les participants, et bravo au vainqueur !


Question 1. L'intitulé de la question pouvait être trompeur en vous lançant sur de fausses pistes. Ainsi, si Christian Ferras a effectivement enregistré l'intégrale des sonates de Beethoven (avec Pierre Barbizet), cet enregistrement n'a pas été effectué aux États-Unis, où Ferras n'a d'ailleurs pas connu une carrière aussi brillante qu'en Europe (enfin, on pourrait ajouter que Ferras n'était pas connu comme un technicien infaillible, malgré ses immenses qualités de musicien et sa sensibilité éruptive). Zino Francescatti (René-Charles Francescatti selon l'état-civil) était la bonne réponse : le Marseillais connut une carrière éblouissante en Europe et plus encore outre-Atlantique où il fut avec Isaac Stern le violoniste le plus enregistré par la firme Columbia. L'intégrale des sonates de Beethoven enregistrée avec Robert Casadesus est un joyau qui manque cruellement aux catalogues disponibles...
Pour découvrir Francescatti à petit prix, rien de tel que les concertos de Mendelssohn et de Tchaïkovski avec Szell et Schippers, CD incontournable, ou que le coffret 4 CD consacré par Andromeda au violoniste.
 

Question 2. La plupart des participants ont su décrypter cette seconde énigme : il s'agissait bel et bien de Liszt, dont le premier gendre, Hans von Bülow, créa Tristan et les Meistersinger de Wagner, qui fut (après le critique et chef) le second époux de Cosima Liszt.
À propos de Liszt, notez que la Liszt Piano collection (EMI, 10 CD) est actuellement soldée à 15 € (-50 %) sur Amazon.es. 


Question 3. Comme la question 1, celle-ci se prêtait aux quiproquos. La ville d'Odessa est peut-être la ville natale du plus grand nombre de brillants pianistes du siècle dernier, près d'une dizaine de noms très connus (sans compter les violonistes David Oïstrakh et Leonid Kogan). Le répertoire, particulièrement Medtner, et la mort inattendue, resserraient fortement le choix et permettait d'éliminer Moiseiwitsch, Feinberg, Richter, Grinberg, Cherkassky ou encore Maisenberg. Restait l'art de la Renaissance, pour lequel on ne sache pas que Gilels eût jamais été un passionné, alors qu'il répondait aux précédents critères. Au contraire de Yakov Zak, qui conseillait ainsi à ses élèves de penser aux couleurs de Botticelli pour jouer la nuance dolce, à la pénombre des portraits de Rembrandt pour traduire les intentions de la sonate de Liszt... ou donnait encore Rubens, peintre de la chair, en contre-exemple de ce qu'il fallait faire dans la musique de Debussy.
Pour découvrir ce grand coloriste sans se ruiner, le CD Melodiya réunissant le concerto en sol de Ravel, et le concerto n° 4 et la sonate n° 2 de Prokofiev est un bon début, ainsi que le fabuleux CD édité par Praga et réunissant les lectures de concert du concerto n° 2 de Brahms et du concerto n° 2 de Prokofiev, sous la baguette de Kurt Sanderling. 


Heureusement, comme cela était clairement décrit, il n'était nullement besoin d'avoir une réponse juste à chacune des trois questions pour participer au tirage au sort, chaque bonne réponse donnant simplement un bulletin supplémentaire.