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Les sonates pour violon et piano de Beethoven font partie de ses œuvres essentielles, bien qu'on ait parfois tendance à l'oublier à côté des corpus majeurs (symphonies, sonates pour piano, quatuors) : en dix étapes Beethoven explore toutes les capacités techniques et expressives du violon et élabore un nouveau type de dialogue entre deux instrumentistes, en rupture avec le discours classique.
Au disque, bien heureusement, les grands noms ne manquent pas qui ont enregistré ces œuvres, sans se limiter aux plus connues (« Le printemps », sonate n° 5, et « À Kreutzer », la n° 9). Parmi les grands duos historiques, Arthur Grumiaux et Clara Haskil ont connu de nombreuses rééditions, tout comme David Oïstrakh et Lev Oborine. Voilà pour les essentiels, même si d'autres versions historiques (Stern & Istomin, Ferras & Barbizet, Menuhin et Kempff vol. 1 et vol. 2, Suk & Panenka) ou plus récentes (Perlman & Ashkenazy, Zukerman & Barenboim, Kremer & Argerich, Capuçon & Braley) peuvent s'imposer à des degrés variables.
Oui, sauf qu'il est une grande version de ces sonates, véritablement incontournable, qui manque à l'appel. Rééditée il y a plus de dix ans, la version enregistrée par Zino Francescatti et Robert Casadesus lors de leur séjour américain, pour la firme Columbia auprès desquels l'un et l'autre laissèrent également la plupart de leurs meilleurs enregistrements solos, est aujourd'hui absolument introuvable. Une misère, lorsqu'on connaît la générosité de ces deux musiciens, la chaleur communicative et la sonorité brillante du violoniste marseillais, ainsi que la clarté toute classiciste de l'ami de Ravel. Le duo, dans ces sonates, fonctionne à merveille, comme on peut s'en apercevoir dans le CD « best of » encore abordable (sonates 5, 9 et 10), ou avec la très partielle réédition Biddulph.
Aujourd'hui dans le catalogue Sony, voilà une réédition qui restituerait un véritable essentiel. On pourrait en dire autant de la majorité du legs de Francescatti et de celui de Casadesus sous étiquette Columbia, et même des plus essentiels (les Ravel et les Debussy de Casadesus ! les concertos enregistrés par Francescatti avec Mitropoulos, Ormandy, Szell, Bernstein !), édités de façon dispersée et pas toujours très disponibles. Les écoles françaises du piano et du violon, en leur temps célébrée par les ingénieurs du son américains, méritent bien un petit hommage !